L'histoire de Hayange

 

Tout au long du XXème siècle, Hayange a connu de nombreuses transformations. D'une petite bourgade fin XIXème siècle, elle devient très rapidement une véritable ville, centre industriel et commercial de la vallée, offrant toutes les commodités et services courants à ses habitants : gare, poste, hôpital, commerces, crèches… Aujourd'hui, Hayange, est une ville agréable, fleurie, où il fait bon vivre.

 

1700 : l’exploitation du fer, une tradition hayangeoise

La Lorraine possède des ressources naturelles de minerai de fer exceptionnelles, dont l’exploitation précoce lui ont permis de devenir la première région française concernant la production de métallurgie.

Dès l’époque romaine, le fer est exploité sur le territoire hayangeois dans ses limites actuelles. En effet, des loupes de fer y ont été retrouvées.
Les premières traces écrites de l’existence d’une mine datent du XIIème siècle lorsque Thierry de Hayange concède l’exploitation de la mine de Hayange à Thibaut, comte de Bar. La première forge de Hayange date de 1323 et sa création fut rapidement suivie par de nouvelles exploitations, mais après la guerre de Trente ans il ne reste que deux forges à Hayange : la Rodolphe et la Marolles.

 

En 1704, avec l’installation de Jean-Martin Wendel à Hayange, l’exploitation du minerai de fer passe du stade artisanal à celui de l’industrie sidérurgique. Son petit-fils, Ignace de Wendel, expérimente la première coulée de fonte en utilisant le coke au lieu du charbon de bois.
Pendant la Révolution française, les forges sont revendues à Louis Gandthil. Ce n’est qu’en 1803, que François de Wendel peut racheter l’entreprise familiale. Après un voyage en Ecosse, il introduit les procédés anglais : affinage de la fonte à la houille, four à puddler, machines à vapeur et laminoirs mécaniques. Ses successeurs, Théodore de Gargan et Charles de Wendel continuèrent à intégrer les dernières innovations techniques et en 1865 la Lorraine arrive en tête de la production de la métallurgie française.

 

En 1881 la Société de Wendel achète l’exclusivité du brevet Thomas Gilchrist pour une durée de 15 ans, puis fit construire les deux aciéries de Hayange et de Moyeuvre. En 1929, Hayange devient la première aciérie de Lorraine.

En décembre 1949, est créée la SOLLAC (Société Lorraine de Laminage Continu) et en 1979, l’entreprise réalise la 1ère mondiale d’une coulée continue à brames.
Aujourd’hui les différentes sociétés qui constituent le nouveau visage de l’industrie sidérurgique sur Hayange continuent à toujours innover pour être à la pointe de la technologie et rester compétitive sur le marché mondial.

 

1900-1945 : quand le petit bourg devient une ville prospère…

Cette période particulièrement riche sur le plan historique est essentielle dans l'évolution urbaine de Hayange. En effet Hayange, petit bourg enclavé dans la vallée, devient une véritable ville commerçante et industrielle. Dès le début du siècle, Hayange se dote d'équipements qui améliorent le confort et la vie de ses 8 500 habitants : l'eau courante arrive dans toutes les habitations, le gaz permet l'éclairage des rues, le téléphone fait son apparition. De nouvelles écoles, un hôpital et un tribunal sortent de terre pour répondre aux besoins de la population qui ne cesse de s'accroître.

 

Mais c'est l'arrivée de l'automobile qui contribue fortement à transformer le paysage urbain hayangeois. En 1911 le docteur Bayer devient le premier possesseur d'une voiture à Hayange. Ensuite, la circulation s’intensifiait rapidement, notamment pendant l'entre deux guerres, rendant ainsi nécessaire la réfection du réseau routier. Un vaste programme de travaux est alors lancé en 1924 : pavage de la rue Poincaré et de la rue du Moulin, prolongement de la rue de la Marne et de la rue Castelnau, revêtement en tarmacadam d'une partie de la chaussée… A partir de 1932 c'est le tramway avec ses rails et son réseau électrifié qui imprime sa marque dans les villes de la vallée, modifiant ainsi leur visage mais aussi les habitudes des habitants.

 

Très vite Hayange affirme sa réputation de pôle commercial. Les boutiques avec leurs superbes devantures, attirent une nombreuse clientèle venant de toute la vallée et même du bassin de Longwy. Les pâtisseries et surtout les nombreux cafés, permettent aux badauds de se restaurer et se désaltérer. La foule était encore plus importante les jours de marché. Le marché se tient aux abords de l'église et s'étend sur une bonne partie de la rue Foch. Hayange la commerçante rayonne aussi grâce aux possibilités de divertissements qu'elle offre : concerts donnés au kiosque à musique, présence de trois cinémas…
En 1930, la ville commence alors une timide extension le long de la route de Ranguevaux grâce à la création d'un premier lotissement communal. Mais c'est surtout pendant la période 1945-1975 que le territoire communal s'étend de façon significative.

 

En 1930, la ville commence alors une timide extension le long de la route de Ranguevaux grâce à la création d'un premier lotissement communal. Mais c'est surtout pendant la période 1945-1975 que le territoire communal s'étend de façon significative.

 


1946-1975 : l’extension du ban communal

Après la seconde guerre mondiale Hayange est classée en zone de fumée par le Préfet de l'époque, limitant ainsi fortement les possibilités de construction. Seules quelques constructions sont autorisées. En 1959, quelques villas sont bâties dans le quartier de la Mine Victor. Puis, en 1962, c'est le lotissement Saint-Martin dans la rue Théophile Maire qui voit le jour. Enfin, en 1967, deux nouvelles résidences nommées Alexandra et Victoria, sont érigées sur la côte de Ranguevaux. Le classement en "zone de fumée" est levé en 1971. La ville peut à nouveau s'étendre. Le lotissement des Grands Bois, puis celui de la Cerisaie en 1976 ne tardent pas à naître.

 

Hayange s'est enrichie dans les années 70 de trois nouveaux quartiers afin de mieux lutter contre la crise économique qui menace. La physionomie et les limites de la ville s'en trouvent largement modifiées. Saint-Nicolas-en-Forêt est la première commune à fusionner avec Hayange en janvier 1970, puis c'est le tour de Marspich avec son quartier Le Konacker en 1971, et enfin de Ranguevaux en 1972, qui défusionnera quelques années plus tard.

 

Les temps changent et des besoins nouveaux apparaissent notamment dans le domaine scolaire. Le collège Hurlevent est créé en 1973, tout comme la maternelle de la rue Pasteur et de la gare. On construit aussi des équipements sportifs : Stade Guy De Wendel en 1965, la piscine municipale en 1966 et la salle des Sports au Fond des Vaches en 1975.
On modifie le réseau routier en créant deux voies nouvelles en 1956, l'une reliant la rue Molitor à la rue de Gaulle, l'autre la rue Foch à l'actuel Hôtel de Ville. En 1968, la voie rapide reliant Hayange à Thionville est aménagée permettant une liaison directe entre les deux villes.

 

Hayange commence à ressembler à la ville que nous connaissons aujourd'hui. Mais les changements les plus marquants sont effectués pendant la période 1975-1999.

 

1976-1999 : Reconquête du centre urbain et aménagement des quartiers

Fortement marquée par l'activité industrielle, Hayange évolue au gré des changements intervenant dans la sidérurgie : constructions de "cités" pour accueillir les ouvriers au début du siècle, puis reconquête des friches industrielles en plein cœur de la ville après 1975. A cette époque, le cœur de la ville est envahi par les installations sidérurgiques. Près de 25 années seront nécessaires pour redonner un nouveau visage au centre hayangeois. Peu à peu, les installations désaffectées laissent la place à des zones commerciales et industrielles dynamiques : espace Foch derrière La Poste, puis, zones Saint-Jacques 1 et 2, et aménagement de la Cartoucherie…

 

Des parkings se créent afin de permettre un meilleur accès au centre-ville : rue de la Marne, et derrière l'ancienne école Molitor. Certaines rues sont entièrement refaites, notamment la rue Poincaré, le boulevard des Vosges, la rue Foch, et des efforts d'embellissement sont menés : aménagement de l'Esplanade à l'entrée de ville, fleurissement des rues et des habitations, décorations de certains murs par des fresques de Greg Gawra, aménagement de la place Godron, de la place de la Comédie…

 

Les quartiers ne sont pas oubliés et sont dotés de nouvelles structures destinées à améliorer la vie quotidienne des habitants. Des salles polyvalentes sont construites afin de permettre le développement de la vie associative, des installations sportives sont créées ou réaménagées : COSEC, gymnases, terrains de football, courts de tennis… Des aires de loisirs en plein air pour les jeunes voient le jour, tout comme les maisons pour tous.

 

Les particuliers sont nombreux à vouloir s'installer sur le territoire hayangeois, c'est pourquoi différents lotissements sont créés : les "Coteaux fleuris" en 1978, les "Trois sources" au Konacker en 1988, le "Bannholz" et le "domaine des peupliers" à Marspich en 1997, les "Bergeronnettes" et le "domaine de la Clairière" à Saint-Nicolas-en-Forêt en 1999, ainsi que les "Chenevières" et le "domaine de Marspich".